L’aventure peut commencer! Trouver un appartement, souscrire à un abonnement cellulaire ou internet, trouver ses repères dans son nouveau quartier, etc. Les premiers jours d’un immigré dans son nouveau pays d’adoption sont toujours très intenses.
Et ce n’est pas terminé. Vous devrez rapidement entamer les premières démarches pour trouver un emploi.
1 – Obtenir un numéro d’assurance sociale
Tout comme n’importe quel citoyen canadien, vous aurez besoin d’obtenir un numéro d’assurance sociale (NAS ou SIN en anglais) qui vous permettra de travailler au Canada et de recevoir les prestations et les services provenant de programmes gouvernementaux.
Votre demande peut être faite soit en personne soit par la poste auprès de Service Canada. À noter que chaque NAS est attribué à une seule personne et ne peut être légalement utilisé par une autre.
Pour connaître les documents qui sont nécessaires pour obtenir votre NAS, nous vous invitons à consulter le site du gouvernement canadien.
2 – Adapter votre CV à la « sauce locale »
Chaque pays a ses habitudes en ce qui concernent la rédaction et la présentation du curriculum vitae. Il vous faudra donc adapter le vôtre en fonction des spécificités québécoises.
Voici de premières indications qui vous seront utiles.
- Se limiter à deux pages maximum (une page recto / verso)
- Ne faire apparaître aucune information personnelle : photo, âge, situation maritale, nombre d’enfants, etc.
- Classer les informations par ordre chronologique en débutant par les plus récentes
- Indiquez clairement chacune des rubriques (les renseignements personnels, le poste souhaité, les expériences professionnelles, les différentes formations, les activités connexes, etc.)
- Détailler les expériences de travail en indiquant vos réalisations
- Faire la correspondance entre les diplômes et leurs équivalences au Québec. Par exemple un BAC au Québec correspond à 3 années d’études universitaires alors qu’une maîtrise correspond au « master » français, soit deux ans supplémentaires après le BAC.
Pour en savoir plus sur le CV québécois, consultez notre dossier La base du CV.
3 – Maîtriser la langue française
Vous avez dû le constater avant même votre arrivée, l’ensemble des offres d’emploi au Québec impose la maîtrise du français et parfois même de l’anglais.
Si vous n’êtes pas originaire d’un pays francophone et que votre maîtrise de la langue reste fonctionnelle, il est essentiel de consolider vos acquis dès votre arrivée au Québec. Sortez, entamez la conversation avec vos voisins et même les commerçants de votre quartier! Vous êtes dans les meilleures conditions pour progresser avec une immersion linguistique totale.
De nombreux instituts proposent partout au Québec des cours de tous niveaux. N’hésitez pas à vous rendre également dans les événements d’échange linguistique comme Mundo Linguo à Montréal ou Québec. Il est également possible de rencontrer d’autres personnes qui souhaitent travailler leurs compétences dans une langue avec qui vous pourriez faire un échange de bons procédés. Vous maîtrisez le chinois? Rencontrez une personne qui souhaite l’apprendre et qui, elle, maîtrise le français. Pour cela, rendez-vous par exemple sur le site Conversation Exchange.
4 – Réseautez !
Il est temps de consolider votre réseau professionnel. Reprenez contact avec les personnes contactées à partir de votre pays d’origine pour leur demander des rendez-vous d’informations. Cela vous permettra de les rencontrer en personne et d’approfondir votre connaissance du secteur.
De nombreux événements sont aussi organisés par les ordres ou les associations professionnelles. Rendez-vous y et n’oubliez pas vos cartes d’affaires!
5 – Réaliser une première expérience de travail québécoise
De nombreux employeurs exigent une première expérience québécoise. En effet, cette première expérience les rassurera sur votre capacité à vous intégrer sur le marché du travail québécois et à vous adapter à la culture locale.
Il y a deux principaux moyens pour obtenir cette première expérience dans la province. Il s’agit du bénévolat et des petits boulots.
Le bénévolat
L’engagement bénévole est très répandue en Amérique du Nord et au Québec. Ce n’est pas moins de 2,2 millions de québécois de plus de 15 ans qui réalisent annuellement du bénévolat, soit un quart de la population totale de la province.
Bien sûr, les motivations sont multiples pour s’engager, elles peuvent être sociales ou pour des motifs personnels. Mais les raisons peuvent également d’ordre professionnel, par exemple, pour développer de nouvelles compétences.
Le bénévolat peut être très utile professionnellement pour les nouveaux arrivants puisqu’il permet de se préparer au monde du travail, de développer son réseau professionnel, d’obtenir des références au Québec et bien entendu, pour se familiariser avec le milieu du travail québécois.
Dans le cas d’un nouvel arrivant, il est préférable de choisir un bénévolat qui permet de mettre à profit et de valider ses compétences professionnelles et de développer son réseau en vue de trouver un emploi dans son secteur d’activités.
Les petits boulots
En parallèle de vos démarches pour décrocher un emploi dans votre secteur, il peut être pertinent de trouver un petit boulot.
Il vous permettra ainsi de réaliser une première expérience au Québec mais aussi de ne pas vous cantonner à passer des journées entières à envoyer des CV. En effet, effectuer une recherche d’emploi demande une bonne dose de motivation et ce n’est pas facile de conserver la même énergie chaque jour lorsque cette période de recherche s’étend sur plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Il peut être frustrant de prendre un petit boulot lorsqu’on était par exemple enseignant dans son pays d’origine, mais n’oubliez pas que cela n’a rien d’avilissant et que cela vous permettra de rencontrer des gens, de ne pas trop entamer vos économies et de vous familiariser avec la culture québécoise.
Source: Jobboom