L’isolement et le chercheur d’emploi

L’isolement est le pire ennemi du chercheur d’emploi. Tous ceux qui ont vécu une perte d’emploi suivie d’une période plus ou moins longue de chômage reconnaîtront sans doute que ce n’est pas une situation facile.

Tous passent alors par différents états qui se traduisent de différentes façons : découragement, perceptions négatives du marché de l’emploi, perte d’estime de soi, etc. Voici les principaux états d’âme que vivent généralement les chercheurs d’emploi.

Les vacances

Les premiers jours ou les premières semaines suivant la perte d’un emploi sont fréquemment perçus comme une période de vacances, souvent bien méritées. Il en ira cependant tout autrement si la période d’inactivité se prolonge.

La colère

La perte d’emploi sera par ailleurs plus souvent suivie d’une période de colère. Il arrive en effet fréquemment après quelques semaines d’inactivité, que l’on ressente un fort sentiment d’injustice par rapport au fait d’avoir été remercié par notre employeur et ce, peu importe les raisons qui peuvent l’avoir amenées à le faire. N’étions-nous pas dévoués à notre travail? Ne réalisions-nous pas nos tâches avec application et conviction? Nos compétences n’étaient-elles pas reconnues et aptes à assurer le bon fonctionnement de l’entreprise? Nos collègues ne reconnaissaient-ils pas en nous un collaborateur efficace et amical? Alors pourquoi cette perte d’emploi? Pourquoi nous? On se met dès lors à regarder le marché du travail avec méfiance puisqu’il a été si injuste et ingrat à notre égard.

L’isolement

Après cette phase de colère, si la situation ne s’améliore pas et que les démarches de recherche d’emploi demeurent infructueuses, survient insidieusement la phase de retrait et d’isolement. Nous regardons nos amis et les membres de notre famille vaquer à leurs occupations. Nous les voyons suivre le cours du jour au rythme des horaires de travail et rentrer à la maison satisfaits du boulot accompli. Quand ils nous rencontrent, ils nous posent inévitablement la même et éternelle question : «qu’est-ce que tu fais de bon ces temps-ci?»

Les premiers temps, nous répondons qu’en plus de rechercher un nouvel emploi, nous profitons de notre liberté nouvelle pour faire des choses que nous n’avions pas le temps de faire quand nous travaillions. Par la suite, quand la question revient nous hanter, nous leur expliquons que nous cherchons toujours un emploi, mais que ce n’est pas facile. Enfin, après que nos proches nous aient répété la même question mille et une fois, nous essayons d’éviter la question et même de les éviter.

Pourquoi? Tout simplement parce qu’une personne qui n’est pas en recherche d’emploi ne peut pas comprendre facilement ce que vit un chercheur d’emploi et qu’il peut devenir démoralisant d’avoir à justifier continuellement notre emploi du temps.

Dans notre société, le travail nous définit. C’est lui qui permet aux autres de juger qui nous sommes et ce que nous valons. On pourrait souhaiter qu’il en soit autrement, que l’on puisse être reconnu par nos activités de loisirs par exemple, mais le travail reste encore la référence qui nous permet d’avoir une identité, un statut que tous reconnaissent. C’est donc dire que la question «qu’est-ce que tu fais?», si banale puisse-t-elle paraître, est lourde de conséquences pour ceux qui sont sans emploi depuis une longue période de temps.

De plus, le travail nous assure une vie organisée et planifiée avec l’encadrement qu’il procure par le seul fait de devoir respecter des horaires et d’assumer des responsabilités. Pour plusieurs personnes, cela est difficile à reproduire après la perte d’un emploi. Quand on est laissé à nous-mêmes, organiser et planifier nos journées de façon à être efficace est plus ardu qu’il n’y semble à première vue.

Plus la période de chômage se prolonge et plus notre vie semble se désorganiser. Même si nous faisons l’effort de répondre à toutes les offres d’emploi qui sont publiées dans les journaux, rien ne semble fonctionner. Nous semblons vivre en parallèle de la «vraie vie»; celle qui s’organise autour du travail. Nous sommes tranquillement mis à l’écart par nos amis puisque nous n’appartenons plus à «leur monde».

Nos proches deviennent de plus en plus sévères. Ils nous reprochent notre manque d’ambition. Ils critiquent notre manque d’initiative et ne comprennent pas pourquoi nous ne faisons pas plus d’efforts pour trouver un emploi; n’importe quel emploi. Nous nous retirons tranquillement de la vie sociale.

Nous doutons de plus en plus de nos compétences et de nos qualifications. Peu de personnes nous renvoient une image de nous-mêmes qui pourrait nous satisfaire et nous donner confiance. Si la tendance à l’isolement s’accentue, nous finissons par oublier qui nous sommes et quelle est notre véritable valeur. Doit-on vraiment passer par toutes ces phases tourmentées de la recherche d’emploi pour ensuite enfin reprendre le travail? Cette petite descente aux enfers est-elle un passage obligé? Sûrement pas!

Une aide concrète pour briser l’isolement 

Le Club de recherche d’emploi est un endroit où l’on reconnaît que la recherche d’emploi est un travail en soi et où on trouve soutien, compréhension et encouragement. Briser l’isolement et se donner les moyens pour réintégrer le marché de l’emploi. Apprendre le métier de chercheur d’emploi n’est pas chose aisée, il demande que l’on ait des ressources à notre disposition pour éviter de tourner en rond et surtout, de sombrer dans l’isolement.

Toute notre vie nous apprenons comment travailler, mais rarement a-t-on la chance d’apprendre comment intégrer ou réintégrer le marché de l’emploi. Depuis plusieurs années déjà, des ressources sont mises à la disposition des personnes sans emploi pour les aider à réintégrer le marché du travail.

Dans un environnement qui reproduit l’encadrement d’un milieu de travail et qui assure un soutien constant, le Centre de recherche d’emploi de Côte-des-Neiges offre une formation riche en enseignement. Le Centre permet aussi de faire la connaissance de personnes qui poursuivent un objectif commun : dénicher l’emploi rêvé!

Des conseillers professionnels guident les chercheurs d’emploi pas à pas dans leurs démarches. Ils leur fournissent les petits trucs et astuces qui font en sorte qu’ils pourront se démarquer et se faire valoir auprès d’éventuels employeurs. Ils leur montrent ce qu’est une recherche d’emploi efficace et fructueuse. Ils les amènent à être autonomes et compétents dans leurs démarches.

Le Centre donne tous les outils nécessaires pour réussir, mais surtout, il fournit un environnement propice à la création de liens entre les chercheurs d’emploi. Tout est ainsi mis en œuvre pour stimuler l’entraide, garantir les meilleures chances de retour au travail et garder une image positive de soi. Alors, au lieu de sombrer dans l’isolement, venez nous rencontrer.

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